je t'aime, je t'aime, je t'aime...

Moi je m'échoue sur ton rivage. Et tu n'as rien à dire. Je n'y peux rien, moi, si ton visage m'appelle à lui. Je n'y peux rien si tes lèvres sont humides, et si tu te fanes loin de mes tendresses. Tu es si compliqué pourtant, tu me froisses dans tes bras, tu m'embrasses, tu m'enlaces, et me casses. Je m'éloigne juste assez pour que tu me réclames, et m'approche juste près pour que tu me repousses. Je t'embrasse. Je souffle sur tes lèvres, tes éclats de rires passent dans ma bouche qui laisse s'échapper un baiser papillon, un baiser pas trop long. Le sol est glacial et mes mains s'y agrippent, mes doigts glissant le long du carlage, mes lèvres s'écrasant contre la baignoire humide. Habituellement je me traîne dans l'herbe pour laisse gonfler mon cœur, afin que le soleil puisse sécher mes larmes avant que ton regard ne se pose sur moi, afin que mon corps ne soit plus froid quand tu le sers contre toi. Et même si les battements de ton cœur me réchauffent jusqu'à m'en brûler les doigts, je préfère me consumer que d'aimer loin de toi.

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