Je te touche, tu me casses ; je prend mouche, on s'embrasse; tout est louche, et de glace quand on couche, et s'enlace.
Rien ne cessera jamais, alors à quoi nous sert d'oublier ? Le vent continuera de hurler dans les branches mortes des souvenirs, malgré tout. Tu sais trop bien que même en changeant de paysage, et en brisant mes ongles sur tes paupières, je ne pourrais pas empêcher la vie de s'arrêter de tourner si elle en a fini avec moi. Parce que mes yeux ruissellent, sans un regard qui me dit que je suis belle, et qu'un simple «loin de toi», échappé d'entre tes lèvres honteuses, représente plus pour moi qu'un banal pas de deux. Et tant mieux pour elle si elle s'en contente. Les attentions m'embarrassent, elles empourprent mes joues. La peur d'aller trop loin, sans doute, de faire n'importe quoi pour un sourire. Le tien, qui fait baisser mes yeux, immanquablement.