I'm just a ghost, so I can't hurt you anymore

14 mars 2007

gerard_way Elle lui lance un sourire timide à travers un miroir, avant de reprendre ce qu'elle appelle, non sans ironie, son œuvre.
C'est avec de multiples précautions, qu'elle ourle ses yeux de noir, tout doucement, comme pour ne pas s'abîmer. Ses doigts fins tremblent au rythme des battements de son cœur, accordant ainsi une importance démesurée à ces gestes futiles.
Elle se maquille trop pour son age, elle le sait, mais sa beauté fragile émeut celui qu'elle veut toucher, et ce, encore plus à ce moment précis, alors qu'il est assis à l'observer et qu'elle s'applique à lui plaire.
D'un geste gracieux, elle repousse enfin ses cheveux, cherchant le regard approbateur de son amant. A sa demande, elle ferme les yeux pour qu'il l'observe mieux.
Sous ces paupières closes, il sait que se trouvent des yeux immenses, presque démesurés par rapport à l'étroitesse de son visage. Des yeux couleur chocolat fondant, entre lesquels se situe une cicatrice qu'il effleure de ses doigts. Imparfaite.
Ses paupières s'ouvrent doucement, et ses joues se colorent sous les caresses. S'il lui fait remarquer, elle esquissera une moue boudeuse, ce qui fera apparaître la fossette qui sillonne sa joue gauche, celle qu'elle déteste parce qu'elle la fait ressembler à une enfant, et qu'il adore pour la même raison.
Elle sent ses lèvres remuer sur son cou, son souffle chaud parfumant sa peau. Et dans un murmure, elle entend le souffle fatal, l'ultime moment figé de deux mots qu'il lui susurre au creux de l'oreille.