des fleurs de cerisiers au bout des cils, mais ce ne sont que des larmes mon amour.
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Ça fait pourtant des mois que ses yeux sont secs, et ses lèvres, humides, collées aux vitres de la voiture. Les paysages qui défilent devant ses yeux inertes, les images de sa vie qui se voilent, il paraît qu’elle est faible.
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Peut être à cause de ce corps si frêle qui semble se briser, personne n’ose l’effleurer. Alors elle rie trop fort, parle un peu trop, fait tourner sa tête dans les cocktails, et puis s’endort, pour mieux recommencer le lendemain. Petite fille enfermée dans un corps trop grand, la vie fait tourner les têtes et perler le bout de ses cils, même si elle n’avouera jamais que ce sont des larmes qui salent sa peau. Elle s’allonge, ça l‘écœure tout cet amour, ça la dégoûte toute cette tendresse ; non pas qu’elle se complaise dans sa mélancolie, mais elle a toujours préféré s’enfermer.
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