Die Liebe ist ein wildes Tier, sie beißt und kratzt und tritt nach mir
C’est trop lourd à porter toute seule, trop lourd, mais elle n’avouera jamais que c’est ça qui à tout déclencher, des crises de tremblements au mutisme imparfait, sans parler des cauchemars. C’est encore plus dur d’en parler, de reconnaître qu’elle n’est pas aussi forte et heureuse qu’elle le paraît, voir même carrément faible. C’est trop difficile, trop humiliant d’avouer qu’elle se raccroche aux brins d’herbes pour ne pas tomber, que le soir elle refuse de dormir pour ne pas être hantée par son visage. Il n’est pas beau cependant. Ils lui ont dit de fermer les yeux et d’attendre, alors c’est ce qu’elle a fait, elle a posé sa tête entre ses mains, pleuré toute les larmes de son corps, et attendu que ses yeux soient secs, parce que le temps guérit toutes les blessures à ce qu’il paraît. Foutaises. Alors elle fait la seule chose à faire, elle ment aux autres et surtout à elle même, dresse des remparts autour de son cœur, verrouille toutes ses émotions. Elle est désormais aussi froide qu’un pic à glace derrière ses fous rires, ses sourires, son verre d’alcool et la fumée de sa cigarette, inapte à la vie, maladroite et désemparée devant le bonheur et les larmes des autres. Il est plus beau que jamais cependant. Malheureusement, si sa bouche se déforme, ses joues restes sèches, elle s’est si bien dressée à feindre le bonheur malgré la douleur lancinante, trop bien sûrement. Pourtant elle a vraiment pensé qu’elle pourrait oublier, elle a vraiment pensé qu’elle avait oublié. Foutaises.
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